SmashingConf ♥️ Barcelona
Auteur(s) de l'article
Marc se réjouissait et se vantait auprès de nous autres, les front-end developers, du fait qu'il avait pris un billet pour la Smashingconf à Barcelone. Il nous narguait parce qu'il s'y rendrait sans nous, mais c'était sans compter qu'il était en vacances au Japon à ce moment-là. Le bougre. Du coup, Toni content!
Les meilleurs cadres pour des conférences
Apparemment, Vitaly Friedman et son équipe sont vraiment forts pour dégotter les meilleurs endroits pour y faire cette conférence. Je n'ai testé que Barcelone et Oxford, mais on peut l'affirmer d'emblée: ça tue.
L'événement se déroulait au Palau de la Musica, lieu hautement touristique de la ville de Barcelone, où on vient normalement plutôt pour écouter de la guitare espagnole ou juste faire un selfie (petit message subliminal, d'ailleurs: cette mode des selfie-sticks DOIT mourir. Maintenant. Hop.). Un cadre somptueux qui pouvait accueillir les nombreux passionnés du web que nous sommes.
Un chouette cadre, mais pas trop grand
Une chose que j'aime beaucoup dans la Smashingconf, c'est sa taille raisonnable. Une seule track, raisonnablement peu de personnes – 300-400? Je suis hyper nul pour estimer. Des mini jeux-concours, des LEGO, une table avec des bocaux remplis de bonbons, une grosse fiesta organisée le premier soir et un "Typography Walk" organisé le lendemain. C'est familial et convivial, c'est génial(©).
C'est un bonheur d'y participer. Je souhaite remercier les vacances de Marc de m'avoir accordé cette opportunité. 😁
1er jour
Les bases et les perfs
Les talks commencent par un petit tour des bases du SVG avec Chris Coyier, créateur de CSS-tricks.com Codepen.io, suivi par une petite piqûre de rappel par Jina Bolton (Salesforce UX) sur le fait que "les styleguides, c'est hyper important" et que leur outil Theo est hyper cool (je ne l'ai pas vraiment testé, mais il faut avouer qu'il y a 2-3 bonnes idées/features)(et les designers font du json).
Le talk de Patrick Hamann (The Guardian) nous parle ensuite des ServiceWorkers et de l'importance de fournir du contenu lorsque l'internaute est offline. Leur site a d'ailleurs une feature sympa sur la page /info qui illustre très bien ce principe. Allez-y, déconnectez-vous du net et rechargez la page! J'adore.
Les émotions
Vient ensuite Seb Lester, ce mec caligraphiquement talentueux, qui a exposé tout son parcours dans une présentation remplie d'émotions que j'ai adorée. La précision ultime de cet instagramer de renom est absolument remarquable! C'est le seul speaker visiblement moins à l'aise pour parler en public. C'était du coup tellement humain: il a carrément versé une larme lors de sa petite vidéo de conclusion. Tonnerre d'applaudissements, standing ovation pour une partie de la salle. Touchant!
Puis vient Joe Leech (avec qui j'ai bu moultes bières le soir-même, fort sympathique bonhomme), un consultant freelance en UX et Product Design. Talk passionné sur l'UX et sur comment faire du design sans tout détruire.
Et le final de la journée avec Brendan Dawes qui nous présente ses créations artistiques digitales.
2e jour
Le hangover
Le second matin est un peu rude – les bières gratuites de la Smashing Party étaient nombreuses –, mais ce bon vieux Bruce Lawson (Opera) (que nous avions déjà vu à la SmashingConf à Oxford avec Yann) a su réveiller la salle avec son costume de licorne et son talk sur... Internet? Dur à résumer. Mais il est très intéressant, je conseille ses talks à qui veut!
Les consoles de jeux!
Anna Debenham (front-end freelance) nous expose les challenges apportés par les browsers qui se trouvent dans nos salons, sur la TV. Comment approcher le développement front-end sur les consoles de jeux? Naviguer avec un gamepad à 2 mètres de son écran ou en gesticulant debout devant la télé implique de devoir repenser plusieurs aspects de l'UX et le design de nos chers sites. – @Antistatique, à partir de maintenant, il nous FAUT une petite PS4 dans notre devicelab. Ouep.
Génuflexions
Un cours de rattrapage pour ceux qui auraient raté le train des flexbox commence ensuite avec l'habituée Zoe M. Gillenwater (Booking.com), suivi du coup de gueule de Espen Brunborg (designer chez Primate) qui nous parle de la mort de la créativité dans le webdesign. En gros: les principes d'UX le castrent et les frameworks front-end l'emasculent. On sent un certain ras-le-bol d'être pris à l'étau...
Typerformances
L'après-midi, on apprend comment gérer les typos sur le web et par la même occasion améliorer les performances avec Zach Leatherman de Filament Group, suivi par un petit motivational talk de Andrew Tider et Jeff Greenspan (artists & creative directors ou du genre, Improv Everywhere) sur le thème de "oser se lancer dans l'inconnu" (ils ont, entre autres, créé la "Tourist lane" à New York et posé une statue à la gloire de Edward Snowden). Andrew Tider a aussi créé une ligne de jouets en peluche basés sur des pratiques sexuelles dégueu, du genre "Golden Shower" ou "Dirty Sanchez". Je vous laisse faire les recherches Google Images si vous connaissez pas. Évitez peut-être de faire ça au bureau. 😉 Présentation vraiment sympa et dynamique, on a envie de faire plein de trucs improbables après!
Is Web Design dead?
Et le final avec Andrew Clarke, art director chez Stuff and Nonsense qui nous refait le même coup de gueule que Brunborg à propos de la qualité créative du webdesign actuel. D'après lui, le webdesign a tout simplement perdu son âme.
C'est partagé, chers designers qui me lisez? Comment est-ce que vous vivez les best practices UX et les limitations imposées par les front-end? Je culpabilisais presque un peu durant ces talks moi... 😭
Next step, San Francisco!
Cette édition espagnole de la SmashingConf fut très riche en points de vue sur le web tel qu'il est actuellement et ouvre clairement la discussion sur beaucoup d'aspects. Notre medium grandit, mûrit et devient gentiment ado! C'est vraiment passionnant de faire partie de cette r/évolution peuplée de gens cool. Love.