Rencontres La Foncière – Transition écologique, la fin du béton ?

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Cet article vous propose un retour sur l'événement organisé par La Foncière sur le thème du béton dans un contexte de responsabilité environnementale. Et le parallèle avec le béton dans nos métiers du web.
Merci à Investissements Fonciers SA, plus connu sous le nom de la Foncière, de m'avoir invité à leur événement. Nous avons la chance d'entretenir une collaboration fructueuse avec ce fonds de référence depuis plusieurs années. Nous nous occupons de leur présence web. Nous avons réalisé deux versions majeures du site internet lafonciere.ch et travaillons également sur la partie newsletter.

Sortir de notre environnement

Cet événement nous a offert l'opportunité de sortir de nos bureaux et de rencontrer des professionnels, tout en nous permettant d'en apprendre davantage sur un sujet d'une importance capitale : le défi de la durabilité dans un secteur qui a un impact considérable.
La vue depuis le lieu de l'événement FER Genève

Le béton, lourd sujet.

Le thème de cette édition était : "Quelle place pour le béton dans la transition écologique ?" Nous avons commencé par une introduction sur les défis majeurs auxquels nous sommes confrontés (la Suisse utilise des dizaines de milliers de tonnes de béton chaque année). Trois intervenants passionnants ont abordé ce sujet sous différents angles.
Michael Loose, CEO de Investissements Fonciers SA

Transition entre cycles et tendances:

En se penchant sur la situation économique en Suisse et dans le monde, Valérie Lemaigre a tenu un discours résolument rassurant et optimiste. Elle a expliqué les causes et les défis que les chiffres révèlent. Il est important de noter que les transitions énergétique et démographique que nous vivons viennent perturber et challenger les acteurs de l'économie. Selon Valérie, il ne s'agit pas d'une crise structurelle et les indicateurs vont s'améliorer.

Le béton en question

Ensuite, Alia Bengana nous a dressé un état des lieux du béton, en mettant en évidence les principaux impacts de sa production sur l'environnement ainsi que les alternatives possibles.
Alia Bengana présente les 4 impacts principaux de l'utilisation du béton

Le réemploi, pourquoi ?

Finalement, Raphaël Bach nous a présenté les activités de Matériuum, une entreprise qui vise à améliorer la réutilisation des matériaux. Il nous a invités à réfléchir à ce qui différencie un déchet d'une ressource. Pendant la phase de discussion et de questions, Raphaël a rappelé que nous n'avons jamais encore vécu une transition énergétique, citant notamment les travaux de Jean-Baptiste Fressoz.

Un temps de débat et de questions

Au-delà du plaisir d'échanger et de débattre avec des personnes passionnantes, ces questionnements sur la durabilité au sein de nos entreprises et de nos domaines sont véritablement vitaux. Ils renforcent notre fierté de travailler avec un acteur engagé pour l'avenir.

Peut-on établir un parallèle avec notre industrie ?

Il est intéressant de se demander ce qui, dans le domaine du web, correspond au béton dans le monde de l'immobilier. Sachant qu'Internet a une empreinte carbone désastreuse, nous pouvons effectivement établir un parallèle.
Nous nous efforçons d'améliorer la situation et de changer nos habitudes dans nos projets web. En travaillant dès la conception jusqu'au développement, nous cherchons à réduire le poids des pages et à être plus responsables de l'attention des utilisateurs.
Bien que nous n'en soyons pas encore arrivés à la fin du chemin, nous nous engageons à réduire l'impact environnemental et à améliorer notre approche en matière d'éco-conception.

Au fait, le brutalisme dans le web, ça donne quoi ?

On dérive complètement du sujet de la conférence sur la durabilité du béton. Mais je ne pouvais m'empêcher d'essayer de comprendre cette envie irrésistible d'utiliser le béton pour construire. Il y a bien l'excuse en Suisse, des barrages et autres ponts qui façonnent notre imagination.
Le chantier de la Grande Dixence, vers 1955 – Médiathèque du Valais
Lors de la conférence, on nous explique que c'est un matériaux qui permet de faire toutes les formes possibles et donne énormément de possibilités créatives. Pensez à l'opéra de Sydney par exemple ou au siège de la Vaudoise Assurance à Lausanne (presque pareil :-P).
Un béton brut anobli, dont la précision l’assimile à la pierre calcaire – Jean Tschumi, siège de la Mutuelle Vaudoise Accident, Lausanne, 1951-1956 – Archives de la construction moderne – EPFL. Fonds Jean Tschumi.
Cette fascination pour ce que le béton a révolutionné dans le monde de l'architecture vient des possibilités de créer des structures avec moins de contraintes techniques. On façonne le projet au grès de notre imagination. Elle vient également du désir de rendre apparente les fondations structurelles de la création.
Si l'on revient à la base de cette fascination, qui dépasse le matériau utilisée et se concentre sur cette notion de structure apparente il y a également un courant brutalisme du webdesign.
Une des définitions est un courant du design qui se concentre sur le contenu, sur les interactions disponible dans la page et à respecter le comportement du navigateur (scroll, page précédente, ...). Un contenu qui s'adapte parfaitement à tous les types d'écran et qui expose fièrement sa structure.

Un nouvel élan créatif, un retour aux sources

D'autres exemples contredisent ces guidelines mais proposent des expériences web orientées sur le contenu, avec une part belle aux choix typographiques. Comme les exemples de Brutaslitwebsites. Ces exemples donne presque un sentiment de nostalgie d'une période ou aucun site ne se ressemblait.
C'est là où le parallèle s'arrête car les sites qui respectent les guidelines du brutalisme webdesign en se concentrant sur l'essentiel sont à priori bien moins gourmands en ressources.
Tous ces courants nous permettent d'évoluer dans la manière d'utiliser le média digital. Chaque jour, chaque nouvelle page originale publiée représente une avancée dans la créativité humaine pour interagir et communiquer avec nos semblables. Une des conclusion de la conférence et qu'il est vital de repenser nos manières de faire. De voir ce qu'il est possible de faire en bois, en paille et en terre et penser à plus long terme et explorer d'anciennes méthodes avec nos outils et nos défis actuels.