Ce n’est naturellement pas une conférence sur les bases de données ou le Big Data mais pour une mise en bouche, voici quelques chiffres qui donnent une idée du type de conférence dont on parle.

Eh oui, nous sommes quand même à San Francisco ! On sait déjà que c’est un endroit incontournable pour le jeu vidéo. Ça l’est aussi pour le design !

Première impression : ce n’est pas si grand que ça ! Je peux marcher sur quelques « blocks » pour atteindre la plupart des lieux de la conférence. Ce n’est pas encore le moment d’Uberiser.

Deuxième impression : on dirait Rome ! Pas au niveau de l’architecture, mais sur ce sentiment d’omniprésence de quelque chose. Rome c’est les vieilles pierres : ici c’est tech companies, startups et autres signes extérieurs de technologies. Parfois jusqu’à l’overdose… Tiens, les bureaux de Mozilla… Et là LinkedIn… Et là Fitbit… Et là IDEO… Et là Cooper… Et là Adaptive Path. Tiens, mon AirBnB est à quelques pas de Quirky ou de Zendesk… Doh!

Troisième impression : ah si, c’est grand quand même… Les transports publics, Lyft ou Uber c’est pratique finalement !

Je ne savais pas trop par où commencer pour vous parler du contenu de la conférence… Trois jours complets, c’est motivant et intense à la fois. On se sent vite submergé par les nouvelles idées et par l’énergie positive qui émane des participants. Les sujets sont très nombreux, mais tous liés à notre pratique du design.

Je vous donne dans le désordre une liste (non exhaustive) des disciplines, pratiques et sujets abordés pendant ces journées et ces soirées :

Je vous présente 3 intervenants qui m’ont particulièrement plu : Ayah, Leo & Mike.

J’avais déjà suivi les aventures de cette société et de sa fondatrice, depuis sa conférence TED (février 2012). Ayah a pris le temps de revenir sur son parcours de “non-designers”. Elle a expliqué les étapes qui l’ont finalement menée à la réussite de sa société littleBits. littleBits c’est un système modulaire qui conjugue jeux, composants électroniques et imagination. Une conférence faite de rires, d’humilité et d’émerveillements.

@Marc & @Gilles : On commande une paire de kits pour l’agence ?

Cet atelier était l’occasion de découvrir le Presumptive Design (proche du Design Thinking) et d’en tester très rapidement les étapes et les résultats. Leo est Product Design Manager chez Intel et il nous a initié en cinq heures à cette méthode de recherche.

Voici la liste des principes (EN) :

Nous avons abordé la théorie, la pratique et même réalisé des tests utilisateurs (appelés ici “engagement session”). Pour effectuer ces tests, il nous fallait un “provotype” (provocative prototype). Nous l’avons bricolé en groupe (à partir de matériaux de récupération et de fournitures de bureau). Cet artefact a servi dans la foulée à quatre tests utilisateurs avec des locaux (recrutés en ville).

We can sketch a stupid idea faster than you can code it! — Anyone

Leo travaille actuellement à la finalisation d’un livre sur le sujet… À suivre de près !

Pour citer Daniel Demel : “This is Sunday service!” Encore une fois Mike Monteiro aura fait le show. Ça tombait plutôt bien, c’était la conférence de clôture de la conférence. On a ri, on s’est un peu fait fouetté, on s’est interrogé sur notre propre expérience et on est finalement motivé à faire mieux ou autrement à la prochaine occasion !

Mike est aussi la moitié de Erika Hall, ils sont les fondateurs du “design shop” Mule Design. Erika & Mike ont écrit quelques livres que je ne saurais que trop vous conseiller ! Noémie a fait il y a peu de temps la chronique de “Just Enough Research”. Mike veut que vous lisiez “Design is a Job” & “You’re my Favorite Client” (dispo en français chez Eyrolles).

Les vidéos de la conférence ne sont pas encore disponibles. Cet article sera mis à jour pour vous donner le lien. Probablement quelque chose comme ça : https://vimeo.com/ixdaglobal/videos/

En restant quinze jours à San Francisco, on a le temps de faire pas mal de choses… Le temps de travailler par exemple… Ça fait partie des opportunités ! En tout cas chez Antistatique. À mon tour d’affronter le décalage horaire et d’éprouver — un peu — le travail à distance ; comme a pu le faire Marc depuis l’Est des États-Unis. C’est la gentille équipe de Parisoma qui m’a accueillie pour quelques jours. Le reste du temps, c’est depuis les cafés que j’ai pu travailler et prendre le pouls de la ville. Merci à la très bonne liste “Coffee and Power”, publiée une semaine avant mon arrivée ! Woop woop

Quelques photos pour illustrer tout ça…

Retour en Europe (après Amsterdam). Et c’est Helsinki qui reçoit, du 2 au 4 mars 2016.

Le teaser pour Helsinki: