Laurent nous a rejoint il y a bientôt une année, c'est donc plus que le moment d'en apprendre davantage sur lui!
Co-fondateur du Bureau Duplex, il vient renforcer notre équipe avec son savoir-faire en direction artistique, conception et développement de marques, création de concepts de communication.
Grâce à lui, l'agence compte un sportif de plus et il nous sensibilise à la cause animale et écologique.
Prêt·e à découvrir un peu mieux Laurent ?
1. Quelques mots-clés pour te définir ?
Enthousiaste, déterminé, simple, sensible, têtu, un peu maladroit aussi.
2. Une cause qui te tient à cœur ?
Je suis très sensible à la lutte pour le climat, la cause animale et aux inégalités de manière générale.
Du coup, j'ai décidé de mettre la souffrance animale avant mon propre confort: je suis donc vegan depuis plus d'une année, après avoir été végétarien pendant plus de 5 ans.
Aussi, j'aimerais m'investir et être plus actif: en attendant je fais des dons, je suis les médias qui en parlent et j'essaie de relayer leurs messages. Je suis convaincu qu'expliquer et encourager permet aux gens de mieux appréhender les idées du changement. J'essaie de ne jamais être dans le jugement et je me documente le plus possible pour déconstruire les idées reçues.
3. Une recette fétiche à nous partager ?
Un bon petit curry de légumes tout simple, vite fait bien fait.
Photo : Vegan confort food - cette photo n'est pas le curry de la recette, mais un autre plat vegan appétissant.
Allez, je vous liste les ingrédients: ail, échalote, légumes variés (patate douce, courgette, aubergine, carotte, par exemple), pâte de curry rouge ou vert (ça pique plus ou moins), concentré de tomates, cumin, lait de coco, poivre/sel et jus de citron, un peu de basilic haché et un peu de piment, c'est toujours une bonne idée le piment. Parfois j'ajoute même du tofu et/ou quelques champignons.
Tout ça servi avec un riz au jasmin, une tombée de lait de coco et quelques feuilles de coriandre.
C'est fait en 20 min, ça se garde plusieurs jours et ça ne fait du mal à personne.
4. Un voyage marquant ?
Il est tout récent: un mois à vélo à travers l'Espagne et la France
La plupart du voyage s'est faite en autonomie (préparer sa nourriture, dormir sous tente). Il y a évidement des moments ou j'ai dormi au camping et même à l'hôtel, surtout dans les grandes villes.
Je me suis rendu compte que le vrai confort c'est d'avoir un lit et une salle de bains, donc même les hôtels qu'on pourrait qualifier de miteux, avaient un petit goût de palace. Il faut dire qu'après une bonne grosse journée (entre 150 et 200 km) sous le cagnard ou le déluge espagnol, c'est royal se laver et dormir au sec.
Photo : Côte méditerranéenne
Je suis donc parti de Lausanne en train pour rejoindre Perpignan, mon point de départ. Depuis là, direction la côte, en traversant successivement la Catalogne, la région de Valence puis la région de Murcie, l'Andalousie pour arriver à finalement à Gibraltar. Le détroit, un lieu magique et magnétique, je l'avoue, a marqué la fin de cette surprenante et sublime côte méditerranéenne.
Photo : Détroit de Gibraltar
Et puis, j'ai commencé à remonter dans les terres en traversant tout le pays: Ronda, Antequera, Grenade, Madrid, les Hauts-Plateaux de la région d'Aragon, avant d'arriver à Pampelune et terminer ce périple espagnol dans le Royaume de Navarre. J'ai encore en tête un souvenir vif des Bardenas Reales, un désert de formations argileuses, un spectacle complètement lunaire que j'ai traversé avant mon arrivée à Pampelune. Un des points forts de ce voyage sans doute, tant sur le plan émotionnel que physique. Il s'est passé un truc ouf ce jour-là.
Photo : Bardenas Reales
Après ça, j'ai entamé ma dernière étape en Espagne, en rejoignant Saint Sébastien, une petite ville sur la côte atlantique. L'arrivée s'est faite par le mont Urgull, véritable balcon naturel d'où on appréhende une grande partie de la ville, l'océan et les paysages vallonnés des environs, à couper le souffle. Deux jours plus tard j'arrivais finalement à Bordeaux, la fin de ce voyage après avoir roulé le long de la côte Atlantique et ses interminables forêts des Landes.
Ce voyage est inoubliable: avancer chaque jour et vivre autant de changements, que ce soit de paysages, de conditions météo, d'altitude, de couleurs, d'énergies et avoir le temps et la disponibilité pour moi-même, le temps de vivre mes émotions et de les comprendre, c'était vraiment précieux. Ces 23 jours sur la route ont été fabuleux, j'en ressors grandi et serein.
5. Ton plus grand défi sportif ?
Je crois que c'est ce voyage dont je viens de parler et celui que j'ai réalisé l'année passée (Lausanne - Stockholm à vélo).
Photo : Mon fidèle destrier
En plus d'être sportifs, ces voyages ont une dimension humaine incontestable.
Bouger de manière douce et active, avec un impact environnemental réduit permet de voyager différemment. J'allie deux choses que j'aime particulièrement: le sport et les voyages. Ces voyages sont évidemment de gros défis sportifs et me permettent de repousser mes propres limites (physiques et mentales), de profiter de rencontres inattendues et de découvrir des territoires insoupçonnés, même à quelques kilomètres de chez moi.
J'ai adoré être dans cette intensité physique. Elle pousse à être dans le moment présent, à se raccrocher à la réalité du moment.
6. Tes sources d'inspiration ?
Elles sont de moins en moins définies: il y a quelques années, c'étaient surtout des studios graphiques réputés ou des indépendants ultra-créatifs, des designers en tout genre, les voyages lointains qui m'inspiraient. Maintenant, ce sont plutôt des sources intérieures et simples que je vais chercher, par exemple dans la nature, le sport et aussi dans les connexions humaines. Ça évolue, tout est en mouvement, toujours.
J'en trouve aussi à travers les gens qui se battent pour le climat, la planète, les minorités, la cause animale. C'est très fort. J'admire les personnes qui sont capables de s'oublier et changer d'échelle, de point de vue, voir les choses plus globalement.
7. Le métier que tu rêvais de faire étant enfant ?
J'ai été très tôt inspiré par l'architecture. J'en ai fait mon premier métier, j'ai côtoyé ce milieu durant quelques années, mais ça ne s'est pas révélé être ce que je voulais faire au final. Le graphisme a pris le relai et c'est dans ce domaine que je me suis le plus épanoui jusqu'à aujourd'hui. J'aimerais beaucoup réussir dans le futur à me rapprocher des causes qui me sont chères et pourquoi pas les implémenter dans mon travail. Un besoin d'authenticité, sans doute.
8. As-tu un prochain gros projet ?
Oui! Il est encore très flou, mais je songe à partir voyager à vélo (et non pas en vacances), partir sans trajectoire "définie" ni date de retour. Il n'y a pas que celui-là, mais on a pas assez de temps pour ça! :) Ca fait du bien de rêver, non?
9. Un livre qui traine sur ta table de chevet ?
Il y en a toujours plein!
Ils sont naturellement en lien et propres à ce que je vis: j'arrive parfois être très focus sur un ouvrage et d'autres fois je suis sur plein de trucs en même temps et quand je suis trop excité de la vie et par mes projets, je n'arrive plus à lire du tout, pendant un temps.
(Laurent va vérifier ce qu'il a sur sa table de nuit, pour être sûr et revient avec plusieurs livres).
Là je lis Cher Connard, de Virginie Despentes et l'Evénement de Annie Ernau. Je lis aussi Forêt, un magazine de la maison d'édition "La Relève et la Peste".
Photo : Forêts de La relève & la peste
Je lis et relis aussi un livre qui s'appelle Two Years on a Bike : c'est l'histoire d'un graphiste hollandais, qui part voyager à vélo pendant deux ans. Il a réalisé lui-même toutes les photos, rédigé les textes et mis en pages son livre. Inspirant vous avez dit? C'est clair, à fond!
10. Tu ne vas pas y couper : plutôt chien ou chat ? ;)
Je crois que la réponse est claire, j'aime tous les animaux mais je crois que Marius ne serait pas du tout content que je dise chat!
Photo : Marius et Laurent
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Merci Laurent ! On a hâte de continuer à te découvrir !