Lancement de l’Institut du Numérique Responsable Suisse

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Cela fait quelques mois que nous suivons avec intérêt la création de l’Institut du Numérique Responsable en Suisse. Jeudi 28 janvier a eu lieu le lancement officiel de l'Institut, en vidéoconférence. Près de 120 personnes ont suivi cet événement avec nous.
L’Institut en Suisse est porté par Florian Revaz, qui a commencé par nous donner quelques informations sur le pourquoi de la création d’une telle association en Suisse.

La part du numérique

Nous ne sommes pas sans savoir que le numérique pollue énormément (il est, pour l’exemple, représenté comme le 7e continent en termes de pollution). 
Il y a non seulement le problème de la production et de la fabrication. L’extraction des ressources se fait notamment dans des pays en voie de développement ou sous régime totalitaire, où ils font travailler des enfants et qui laisse des dégâts énormes (lac d’acide, village du cancer, etc.).
Puis lorsqu’on utilise ces produits, nous consommons énormément d’électricité, qui n’est pas (forcément) propre.
La durée de vie de ces objets est de plus en plus courte (sans parler de l’obsolescence programmée) et il y a de plus en plus de matériel à disposition. L’étape finale est le recyclage, qui n’est, la plupart du temps, pas terrible (marché noir, abandon de déchets sur les terrains vagues, pollution de l’air et de la nappe phréatique, etc.) ou même pas fait. Et nous n’avons même pas parlé de ce que coûte écologiquement le stockage des données.
Rien de très réjouissant. 
Heureusement, le numérique peut aussi apporter des solutions : favoriser les contacts et les échanges (et du coup l’apport de solutions), réduire les distances, permettre à un plus grand nombre de s’exprimer, communication facilitée (on n'abordera pas ici le problème que cela peut amener en termes d’intégrité et de manipulation), etc.
Le numérique fait donc partie intégrante de notre vie. Il faut maintenant réfléchir à une utilisation responsable, éthique, mais également accessible.
Nous sommes tous concernés et chez Antistatique, on est bien obligé de reconnaître que nous avons un rôle à jouer ! 
Nous sommes donc ravis de voir la création d’un tel Institut dans notre pays.

L’Institut en quelques mots

L’Association est à but non lucratif et a les objectifs suivants : 
  • la réduction de l'empreinte environnementale du numérique et de ses autres impacts négatifs tant d'un point de vue social qu'économique ;
  • la capacité du numérique à réduire l'empreinte environnementale de l'humanité et à résoudre de nombreux problèmes sociétaux et économiques ;
  • la création de valeur durable et d'innovation responsable via le numérique.
La force de cet Institut est qu’il existe également en France depuis plusieurs années et en Belgique depuis quelque temps. 
Concrètement, nous avons pu entendre l’expérience des SIG, qui ont été les premiers à se faire labelliser en Suisse. Comme ils l’ont si bien dit, c’est un bon exemple pour d’autres régions et d’autres institutions.
Pauline Richard, du Label Lucie, a également présenté le label et le processus d’obtention. Toutes les informations sont très bien expliquées sur leur site.
L’INR a déjà des outils en place, comme la chartele label, la mise en place de trois comités (éthique, scientifique et expert) et a également de beaux projets en vue pour cette année (des formations, notamment).

Ce qu’on retient 

Il y a de la motivation, des compétences et de l’énergie de la part de beaucoup de parties prenantes.
L’internationalisation et le fait qu’autant de personnes se sentent concernées sont des signes très positifs.
Pour notre part, on va continuer à suivre leur évolution de très près, on se réjouit en particulier de voir émerger leurs formations (et de suivre leurs MOOCS déjà en place) !